Le Cher pas si cher

Publié le par lesinfosdepierrelestoquoy37

Suite à la parution des commentaires de M. De Lespinay au sujet des barrages du Cher parus :
- dans la NR 41 le 09/11/12,
- dans la NR 37 le 13/11/12,

Veuillez trouver ci joint le communiqué de presse du Syndicat du Cher canalisé, qui ne souhaite pas laisser ces propos sans réponse.
Le Cher ne coûte pas si...cher.

 

Cordialement,

Pierre LESTOQUOY
Président du Syndicat du Cher canalisé

Mairie - 37270 Larcay
Tél / Fax : 02.47.45.56.74

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE


Dans 2 articles publiés dans la Nouvelle République (37 et 41), M. De Lespinay réagit aux
événements survenus sur les barrages à aiguilles du Cher en se posant la question de l'utilité de
ces barrages.
Le Syndicat du Cher canalisé a réalisé une étude des fréquentations de la rivière en 2011. Pour les
seules activités nautiques, sur le territoire du Syndicat, les recettes directes s'élèvent à 310 000 €
et correspondent à une vingtaine d'emplois en saison estivale. Les retombées totales (directes et
indirectes) sont estimées à au moins 960 000 €.
Ces seuls chiffres permettent déjà de montrer tout l'intérêt des barrages à aiguilles. Barrages qui
représentent un patrimoine indéniable, permettent le maintien de la nappe alluviale, favorisent
certaines pratiques de pêche et de sports nautiques pour la population locale, et créent un
paysage auquel une partie des habitants est viscéralement attaché.
L'amélioration de la qualité écologique est nécessaire, il conviendrait pour défendre cet objectif de
ne pas utiliser d'arguments fallacieux. M De Lespinay évoque les " dizaines de millions " d'euros
dépensés, ce qui semble pour le moins exagéré.
Depuis la remise en navigation du Cher canalisé, en 1988, et jusqu'en 2011 (sur 22 années), le
Syndicat du Cher a dépensé 2 991 000 € en investissement. Sur cette somme, 1 536 000 € ont été
utilisés pour les ouvrages et la navigation (barrages, écluses, pontons, cales, etc...), le reste étant
consacré aux berges et aux maisons éclusières (dont 776 000 € pour la seule restauration de la
digue de Saint Avertin).
Sur la même période, le Syndicat a dépensé 4 424 000 € en entretien et fonctionnement.
Sur cette période, l'argent public dépensé par le Syndicat du Cher canalisé représente donc une
moyenne annuelle de 337 045 €, et pas seulement pour la navigation.

 

 

Même en prenant les chiffres de retombées de 2011, la gestion des barrages du Cher par le
Syndicat génère des retombées économiques bien supérieures à la dépense d'argent public.
Et encore faut-il rappeler que, pour tenir compte de la réglementation, les barrages à aiguilles sont
remontés plus tardivement depuis 2008, ce qui a nettement réduit les activités et donc les
retombées, notamment pour les professionnels du tourisme fluvial.
Les investissements publics sur le Cher canalisé étaient donc justifiés économiquement et
continuent à l'être.

 


Quoi qu'il en soit, la destruction des barrages et les remises en état associées entraîneraient
obligatoirement des dépenses publiques, sans compter les indemnisations qui ne manqueraient
pas d'être réclamées. Et cela ne supprimerait pas la nécessité d'une dépense publique sur
l'entretien du lit et des berges.
Une disparition définitive des barrages entraînerait des pertes d'emplois, des loisirs nautiques en
berne et la suppression d'un patrimoine. Et ça, malgré les difficultés actuelles, le Syndicat du Cher
ne le veut pas, au nom de l'Histoire et du développement social et économique.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article